Directive Inondation
La Wallonie est depuis toujours confrontée aux inondations. Phénomène naturel, les inondations ne constituent pas un problème en soi. Il est par exemple normal qu’une rivière occupe régulièrement son lit majeur. Elles peuvent même être bénéfiques pour la nature et la biodiversité. Les inondations deviennent problématiques lorsqu’elles impliquent une érosion des sols ou lorsqu’elles impactent des enjeux sensibles. Lorsqu’une rivière déborde de son lit, une prairie ne subira que très peu de dommages, contrairement à une habitation qui est bien plus sensible et vulnérable. Les inondations peuvent alors être la source de dégâts importants .
La gestion des inondations est une priorité dans notre région depuis de nombreuses années. En 2003 déjà, la Wallonie établissait le Plan PLUIES. Quelques années plus tard, en 2007, l’Union européenne a donné une grande impulsion à cette thématique avec la Directive Inondation (2007/60/CE). Cette directive a été transposée en droit wallon dans le Code de l'Eau (articles D53.1 à D53.11). La mise en oeuvre de la Directive Inondation pour la Wallonie est une des missions principales du Groupe Transversal Inondation (GTI).
La Directive Inondation a pour objet d’établir un cadre pour l’évaluation et la gestion des risques d’inondation. Elle vise à réduire les conséquences négatives sur la santé humaine, l’environnement, le patrimoine culturel et l’activité économique associées aux inondations. Les crues ne connaissent pas de frontière. C'est pourquoi une approche coordonnée et transfrontalière est indispensable et d'ailleurs est largement prônée. La Directive invite chaque Etat membre à travailler en 3 temps : (1) évaluer le risque d’inondation sur son territoire, (2) le cartographier puis (3) le gérer par la mise en place de mesures reprises dans des plans stratégiques, les Plans de Gestion des Risques d’Inondation (PGRI). Chacune de ces étapes est réévaluée tous les 6 ans. Pour suivre et élaborer conjointement les Plans de Gestion des Risques d'Inondation, un large réseau d'acteurs a été mis en place pour chaque sous-bassin hydrographique : les Comités Techniques par Sous-Bassin Hydrographique.